AllergoMap by BeautifulCities

AllergoMap est une initiative pionnière visant à croiser les données de pollution atmosphérique et de présence de plantes hautement allergisantes, afin d’identifier les zones urbaines les plus à risque pour les populations vulnérables. Le projet cible prioritairement les établissements tels que les EHPAD, hôpitaux, écoles, crèches, où les effets combinés des pollens allergènes et des particules fines peuvent avoir les conséquences les plus graves.

La pertinence de notre approche :

La présence de particules fines dans l’air — notamment les PM2.5 (particules de diamètre inférieur à 2,5 microns) — augmente significativement le risque d’allergie pour plusieurs raisons :

🔬 1. Effet amplificateur sur les allergènes
Les particules fines agissent comme des “véhicules” pour les pollens et autres allergènes. Elles facilitent leur transport dans l’air et leur pénétration plus profonde dans les voies respiratoires, jusqu’aux alvéoles pulmonaires1.

🧪 2. Inflammation des voies respiratoires
Les particules fines provoquent une inflammation chronique des muqueuses respiratoires, ce qui rend l’organisme plus sensible aux allergènes. Cela peut transformer une simple rhinite en asthme ou aggraver des symptômes existants 2.

🌆 3. Synergie pollution + pollen
En milieu urbain, la combinaison de pollution et de pollen crée un effet synergique : les pollens sont plus agressifs car ils interagissent avec les polluants, modifiant leur structure et augmentant leur pouvoir allergisant 1.

📈 4. Augmentation de la durée et de l’intensité des symptômes
Les personnes allergiques exposées à la pollution présentent des symptômes plus précoces, plus intenses et plus durables, même à des concentrations de pollen modérées 2.

🎯 Objectifs

1. Identification des zones à risque aggravé

  • Le croisement permet de localiser précisément les micro zones où la concentration de pollens allergènes est renforcée par la pollution atmosphérique.
  • Cela permet de prioriser les interventions (entretien végétal, limitation du trafic, installation de capteurs, etc.).

2. Protection des populations sensibles🧒👵

  • Les enfants et les personnes âgées sont plus sensibles aux effets combinés du pollen et des particules fines.
  • Une telle analyse permettrait d’adapter les aménagements paysagers autour des établissements sensibles (choix des essences, fréquence de tonte, etc.).

3. Aide à la décision pour les collectivités🧭 

  • Les données croisées peuvent alimenter des cartes de vigilance pollinique et pollution à l’échelle micro locale.
  • Cela peut justifier des mesures de prévention ciblées : alertes locales, horaires d’activités extérieures, filtration de l’air intérieur, etc.

4. Base pour des politiques publiques de santé environnementale📊 

  • Ces données peuvent être intégrées dans des plans climat-air-énergie territoriaux (PCAET) ou des plans de prévention des risques sanitaires.
  • Elles peuvent aussi servir à évaluer l’impact de la végétation urbaine sur la santé publique.

🔍 Méthodologie

Nos cyclo-patrouilleurs sillonnent la ville à vélo électrique, équipés de capteurs électrochimiques et optiques de haute précision. Ce dispositif mobile permet une mesure fine et géolocalisée des particules fines (PM10, PM2.5, PM1) directement dans l’environnement quotidien des citoyens.

Dans un rayon de 100 mètres autour des établissements sensibles, nos agents réalisent également un recensement exhaustif des 8 plantes les plus allergènes présentes sur l’espace public, parmi lesquelles :

  • Ambroisie à feuilles d’armoise

  • Pariétaire de Judée 

  • Armoise commune 

  • Plantain lancéolé 

  • Graminées 

  • Chêne 

  • Bouleau 

  • Cyprès / Thuya 

Chaque plante identifiée est géolocalisée et intégrée dans un système de cartographie dynamique, permettant d’associer leur présence aux données de pollution environnantes.

Selon les données disponibles et les recommandations d’organismes comme l’INSPQ, et l’ANSES, une zone de 100 mètres autour d’un établissement sensible (école, crèche, EHPAD) est pertinente pour un niveau de surveillance ciblée, notamment pour :

  • identifier les sources végétales immédiates de pollen allergène,
  • mettre en œuvre des actions correctives rapides (entretien, remplacement d’espèces, etc.),
  • protéger les populations les plus vulnérables à proximité immédiate.
  • C’est une échelle micro-locale adaptée à l’aménagement urbain.
  • Elle permet une intervention ciblée sans nécessiter de moyens lourds.
  • Elle est cohérente avec les zones d’influence directe des pollens les plus agressifs.

🌱 Recommandations opérationnelles

  • Éviter les plantations allergènes autour des établissements sensibles.

  • Privilégier des espèces non allergisantes lors de végétalisations nouvelles.

  • Programmer des interventions préventives (arrachage, taille) avant la pollinisation.

  • Sensibiliser les collectivités à une gestion végétale anticipative et ciblée.

🌐 Résultats attendus

  • Réduction de l’exposition des publics fragiles à des risques combinés (pollen + pollution).

  • Aide à la décision pour les collectivités en matière de planification végétale.

  • Création d’une base de données accessible aux autorités sanitaires, urbanistes et citoyens.

  • Contribution active à des villes plus respirables et inclusives.